Gestion des loirs dans le grenier ou les combles : un défi à surmonter

Les loirs, également connus sous le nom de loirs gris, loirs communs ou loirs vulgaires, représentent l’un des plus grands défis lorsqu’ils élisent domicile dans nos greniers ou combles. Ces mammifères, faisant partie de la famille des gliridae, sont nocturnes et peuvent être actifs dans nos habitations, nichant parfois dans les cloisons et les matériaux isolants, tels que la laine de verre. Leur présence pose des problèmes, et il est d’autant plus difficile de s’en débarrasser du fait de leur protection juridique européenne.

Caractéristiques et comportement des loirs : qui sont-ils ?

Les loirs se distinguent par leurs dimensions de 15 à 20 cm, une queue poilue de 10 à 18 cm, et un poids variant de 80 à 200 grammes. Arborant un pelage gris, parfois teinté de brun ou de rouge sur les côtés, ils présentent des joues et un ventre blancs. Le contour de leurs yeux est entouré de poils noirs, soulignant leur regard. Dotés de petites oreilles rondes au-dessus d’une tête légèrement allongée, leur museau est équipé de tentacules (barbes) pour détecter les obstacles la nuit.

Ces grimpeurs agiles sécrètent une substance collante sous leurs pattes, facilitant leurs déplacements verticaux. Bien qu’ils soient des sauteurs habiles, ils émettent des sifflements et des cris aigus pour avertir de tout danger à proximité. Leur queue, pouvant se détacher, constitue une stratégie de fuite face aux prédateurs. Avec une espérance de vie de 7 à 9 ans, les loirs ajoutent une complexité supplémentaire lorsqu’ils choisissent nos greniers comme refuge.

Identifier la présence de loirs dans la maison : signes révélateurs

Les loirs ont une préférence marquée pour les cachettes en hauteur, tels que les greniers, les combles, ou les toits. Leur présence peut être indiquée par plusieurs signes distinctifs :

  • Bruits insolites : Des sons de petites pattes émettant des bruits étranges peuvent provenir des combles, signalant la possible présence de loirs.
  • Dommages aux câbles électriques : Les loirs ont une propension à ronger les câbles électriques, ce qui peut entraîner des problèmes électriques et constituer un risque d’incendie.
  • Détérioration de l’isolation : Les revêtements isolants dans les greniers peuvent être endommagés par les loirs, compromettant ainsi l’efficacité de l’isolation.
  • Observation nocturne : Bien que rare, il est possible de croiser un loir la nuit. Cependant, ces animaux sont généralement discrets et prudents.

Dégâts potentiels causés par les loirs

Initialement reconnus pour leur tendance à endommager les structures en bois et la laine de verre, les loirs peuvent attaquer les cloisons de la maison, entraînant des dommages structurels et des risques pour la sécurité. Leur intrusion à l’automne, en quête d’un lieu pour hiberner, peut provoquer des nuisances sonores désagréables.

Outre les dégâts matériels, les excréments et sécrétions des loirs peuvent également poser des risques sanitaires, pouvant conduire à des maladies telles que la salmonellose. Face à ces signes, il est crucial de prendre des mesures pour détecter et éliminer la présence de loirs dans la maison.

Méthodes efficaces pour éloigner un loir de vos combles

Utilisation des ultrasons

Les dispositifs émettant des ultrasons, inaudibles pour les humains, peuvent rendre les loirs inconfortables, les incitant ainsi à quitter les lieux. Placez plusieurs de ces appareils dans votre grenier pour une efficacité optimale. Il est essentiel de sélectionner un équipement adapté pour garantir son efficacité.

Note : Les ultrasons ne traversent pas les murs, donc il est recommandé de positionner au moins un appareil dans chaque pièce de la maison.

Recours à des pièges humains

Si vous souhaitez éloigner le loir sans causer de préjudice, optez pour des pièges spécifiquement conçus pour les loirs ou des cages de capture. En les attrapant, vous pouvez ensuite les relâcher loin de votre maison. Les pièges à double entrée sont plus puissants que ceux à une seule entrée. Les loirs sont attirés par des aliments tels que graines, fruits, larves, noix et œufs, ce qui peut servir d’appât.

Conseil : Placez les pièges dans différentes pièces de la maison, et évitez de manipuler excessivement le piège.

Installation et surveillance des pièges

  • Posez des pièges dans différentes zones de la maison, y compris la chambre, la salle de bains, la cuisine, et bien sûr, le grenier.
  • Placez l’appât à l’emplacement désiré où le piège est installé.
  • Vérifiez fréquemment les pièges le matin pour voir si un loir a été capturé.
  • Contrôlez régulièrement les pièges pour éviter toute souffrance inutile à l’animal, et relâchez-le ensuite dans la nature.

Mesures préventives pour éviter la présence de loirs

Il est souvent plus judicieux d’empêcher les loirs de s’installer chez vous plutôt que de les chasser. Leur agilité exceptionnelle leur permet d’atteindre les hauteurs de la maison pour s’y installer. Voici quelques précautions préventives à prendre :

Entretien des plantes grimpantes

Les plantes grimpantes, telles que le lierre, qui recouvrent les murs, doivent être régulièrement entretenues. Taillez-les à au moins un mètre de l’entrée du grenier pour limiter l’accès des loirs.

Évitez de stocker de la nourriture

Évitez de stocker de la nourriture dans le grenier ou les combles, car cela peut attirer les loirs. Assurez-vous que ces espaces ne sont pas propices à la recherche de nourriture pour ces petits rongeurs.

Surveillance de l’espace sous les tuiles

Soyez attentif à l’espace sous les tuiles du toit, car c’est une voie d’infiltration courante pour les loirs. Prenez des mesures pour boucher ou protéger ces zones.

Blocage des ouvertures

Examinez toutes les ouvertures supérieures à 2 cm et installez des grillages fins pour les bloquer. Cela empêchera les loirs de pénétrer dans la maison par ces voies.

En mettant en œuvre ces précautions, vous pouvez réduire considérablement les risques d’infestation par les loirs. Ces mesures préventives vous permettront d’éviter tout recours à des méthodes plus drastiques, tout en respectant la protection légale accordée à ces animaux par la législation européenne.

 

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