Le mur de soutènement représente une solution efficace pour retenir la terre, notamment dans le cadre de l’aménagement d’un jardin ou de la création de terrassements sur des terrains en pente. Cependant, il est essentiel de suivre des règles de construction fondamentales pour garantir la durabilité de l’ouvrage.
Matériaux utilisés et considérations générales
Plusieurs matériaux peuvent être envisagés pour la construction d’un mur de soutènement, tels que le béton, le parpaing, la brique, ou encore le bois. Le choix du matériau dépendra des préférences esthétiques, du budget et des contraintes spécifiques du projet. Il est crucial de prendre en compte la hauteur du mur, car celle-ci influence directement la pression exercée sur la structure.
La fonction principale d’un mur de soutènement étant de retenir la terre, le sable, ou même l’eau, il est impératif de garantir sa solidité en le fondant sur des bases solides. Un système de drainage, réalisé à l’aide de tuyaux d’évacuation PVC, est également nécessaire pour évacuer les eaux et prévenir tout affaissement de la structure.
Construction d’un mur de soutènement en bois
Choix du bois et fondations
La construction d’un mur de soutènement en bois d’une hauteur d’environ un mètre nécessite une tranchée suffisamment profonde pour permettre le drainage. Pour ce type de mur, le choix du bois est crucial, privilégiant le bois de classe IV capable de résister au contact permanent avec l’eau douce. Les options incluent le bois exotique, résistant, ou le Douglas, reconnu pour ses qualités mécaniques et esthétiques.
Construction et positionnement des poteaux
Pour un mur d’un mètre de hauteur, des poteaux de 15×15 avec une hauteur de 150 cm sont recommandés. Le positionnement des poteaux nécessite des trous dont la largeur est calculée en multipliant la hauteur du mur par 0,5. La profondeur des trous doit être d’au moins 60 cm pour éviter les effets du gel sur les poteaux.
Il est essentiel de marquer l’emplacement du mur avec des piquets aux extrémités, reliés par un cordeau. Les poteaux doivent être espacés d’au plus 50 cm. Après le repérage, les trous de dimensions précises (50×50) et d’une profondeur de 60 cm doivent être réalisés. Les poteaux, enterrés de 30 à 40 cm, peuvent être positionnés en utilisant une petite couche de cailloux au fond pour faciliter le drainage.
Une fois les poteaux en place, il est essentiel de les aligner correctement, en vérifiant la verticalité et l’horizontalité à l’aide d’un niveau à bulle. Pour plus de sécurité, les poteaux peuvent être scellés dans le béton.
Positionnement des lames de bois
Les lames de bois seront vissées sur chaque poteau, en veillant à calculer la longueur appropriée pour éviter les chevauchements. Une lame pleine sans chevauchement assurera une structure stable. Optez pour du bois de qualité, d’une épaisseur d’au moins 20 mm, idéalement autoclave pour une meilleure stabilité entre les lames verticales.
La qualité du bois est cruciale, et bien que le composite puisse être une alternative, le choix dépendra du budget alloué au projet. La construction d’un mur de soutènement en bois nécessite une attention particulière aux détails pour assurer la durabilité et la stabilité de la structure.